Les armes tuent 500 000 personnes par an. C'est un secteur dont le chiffre d'affaires s'élève à 80 milliards d'euros : il est donc normal que la France, pays exportateur, s'intéresse à la question. Nous sommes très sollicités par Amnesty International et d'autres organisations non gouvernementales qui nous interrogent sur la fiabilité du contrôle. Vous avez évoqué la CIEEMG, placée sous l'égide du Premier ministre : qui la compose ? Disposez-vous des moyens suffisants pour que votre contrôle soit authentique et fiable ?
D'autre part, l'ONU a élaboré le traité sur le commerce des armes. Or, nous vendons des armes à des pays qui n'en sont pas signataires. Quel sentiment vous inspire cette question qui me semble légitime ?
Enfin, l'Union européenne a pris une position commune concernant les exportations d'armes, notamment lorsqu'il est possible de déterminer qu'elles affectent les droits de l'homme. Travaillez-vous en osmose avec l'Union sur cette question et la CIEEMG tient-elle compte d'informations qu'elle obtient auprès d'autres pays ?