Je voudrais associer à ma question Stéphane Trompille.
Les satellites font partie intégrante de notre système de défense nationale, comme on a pu le voir récemment encore sur différents théâtres d'opération. Par ailleurs, l'espace exo-atmosphérique est sujet à des comportements inamicaux, dont certains étaient jusqu'à présent inconnus. Lors de votre visite au Centre national d'études spatiales (CNES), le 7 septembre dernier, vous avez dévoilé un acte d'espionnage commis par le satellite russe Louch-Olymp. Ce n'est pas un fait isolé : selon l'armée de l'air, d'autres engins spatiaux se sont approchés de nos satellites en 2012, 2013 et 2015.
Vous venez de mettre en lumière l'évolution du contexte stratégique. Il est urgent de protéger nos satellites et nos capacités spatiales. Pour faire face aux menaces et nous prémunir contre les actes malveillants, la loi de programmation militaire 2019-2025 a prévu d'investir trois milliards d'euros dans le renouvellement de la totalité de nos capacités dans ce domaine. Après des années d'inertie, nous allons réaliser un investissement conséquent et nécessaire, qui doit s'inscrire dans le cadre de l'autonomisation de nos stratégies spatiales et du développement de nos compétences. Vous avez déclaré, le 21 juin dernier, que vous vouliez investir davantage dans le domaine spatial. Je voudrais saluer cette ambition et vous demander comme elle se traduira dans le budget prévu pour 2019.