J'ai participé à une délégation parlementaire qui s'est rendue à Niamey, au Niger, et a passé une journée au Mali. Alors que la situation risque de s'enliser, comme le craignent beaucoup d'officiers et vous-même sans doute, quels éléments d'appréciation pouvez-vous nous faire partager pour estimer que les budgets des OPEX n'iront pas nettement à la hausse mais plutôt à la baisse, comme vous l'avez annoncé ? Si le budget explose, du fait d'une présence durable, certains des choix que vous nous avez présentés ne risquent-ils pas d'être complètement modifiés ?
Plus largement, ne croyez-vous pas qu'il serait bon, dans le cadre d'une autre audition, de débattre du plan politique de sortie de guerre ? Si les troupes que j'ai vues sont dotées d'un grand professionnalisme, la situation elle-même est très confuse, du fait notamment de l'effondrement de l'État malien. Nous sommes là-bas pour quinze ou vingt ans. Il serait bon que la représentation nationale discute de ce que nous faisons et de la façon dont nous voyons les choses. Une confusion durable risquerait de nous priver de toute maîtrise, aussi bien sur le plan budgétaire que politique.