Nous continuons de travailler avec les Italiens qui sont pourtant de piètres coéquipiers – je peux parler des dix morts que nous leur devons à Uzbin, ou encore de certains événements au cours desquels ils ont abandonné matériel et armes sous une faible pression de la population. Pendant ce temps-là, nous restons fermés à des soldats des pays de l'Est probablement plus valeureux. Notre collègue Thibault Bazin a souligné que certains pays européens choisissent d'acheter des armes aux Américains. Mais quand les Roumains nous demandent d'accueillir des stagiaires, nous leur offrons trois ou quatre places, payantes ! Vous vous satisfaisiez, Madame, de l'accueil de 70 stagiaires étrangers à l'École de guerre, quand les Américains offrent entre 600 et 700 places. De plus, quand il faut tenir une position, nous confions aux militaires étrangers des tâches subalternes alors que les Américains leur proposent de tenir l'aéroport de Kandahar. Ne devrions-nous pas offrir davantage de stages pour gagner de futurs coéquipiers plus fiables ?