Mon général, c'est à juste titre que vous avez réservé une grande place à la réserve opérationnelle dans votre propos liminaire, car elle est d'une grande importance, en particulier dans les départements qui, sans elle, ressembleraient à des déserts militaires : il est bon de savoir qu'en tout point du territoire, des réservistes peuvent être mobilisés lors de grands événements.
Je ne reviendrai pas sur le détail des chiffres, mais j'aimerais savoir si, selon vous, il existe des disparités territoriales en termes de recrutement. En d'autres termes, est-il plus difficile de recruter dans certains départements que dans d'autres ? J'ai tendance à penser que le recrutement se fait plus facilement dans les départements ruraux, mais je peux me tromper.
Ma deuxième question porte sur le renseignement territorial. Dans ce domaine, nous savons que la récolte de renseignement au plus près du terrain est essentielle, et repose sur des personnels qui connaissent très bien les populations, et sont donc les plus à même de détecter un changement de comportement chez tel ou tel individu. Pouvez-vous nous indiquer si en matière de renseignement les gendarmes travaillent avec les élus locaux ? En tout état de cause, ces derniers sont demandeurs – non pas de renseignements précis sur une personne, mais d'informations concernant leur territoire. En dehors des réunions régulièrement organisées par les préfets, les brigades sont-elles amenées à entrer en relation avec les élus locaux afin de procéder à des échanges d'informations ? Je précise que si je vous pose cette question, c'est aussi parce que je sais que la police travaille différemment.