Je remercie notre rapporteur pour avis d'avoir mis le doigt sur un des services de l'armée qui reste méconnu : le service des essences des armées. Il s'agit d'un service qui fait aujourd'hui des miracles dans le cadre d'une grande élongation des théâtres d'opérations extérieures.
L'armée représente 0,7 % de la consommation pétrolière nationale, ce qui est loin d'être négligeable. Les prix d'acquisition des essences se caractérisent par des variations considérables. Le budget 2019 prévoit de consacrer 400 à 450 millions d'euros au soutien en hydrocarbures des forces armées. Nous avons déjà pu prévoir, par le passé, jusqu'à 700 millions d'euros pour financer le soutien pétrolier. Cela signifie, qu'à un moment donné, l'armée a bénéficié d'« oxygène » budgétaire grâce à la baisse des cours de l'énergie.
Aujourd'hui, nous sommes plutôt dans une phase de hausse des cours du pétrole et l'on pourrait logiquement devoir financer ces 300 millions d'oxygène dont on a bénéficié par le passé. Cette compensation pourrait toutefois grignoter une partie de l'effort budgétaire consenti par la Nation pour son armée. Le rapporteur pense-t-il que cette augmentation des cours du pétrole doit être compensée ?