À travers la mission Administration générale et territoriale de l'État, le ministère de l'intérieur met en oeuvre trois de ses responsabilités fondamentales, dont celle d'assurer la présence et la continuité de l'État sur l'ensemble du territoire de la République. Quel beau challenge ! Et comment l'assure-t-on ? En continuant de diminuer le nombre de personnels dans les territoires – ce qui entraîne des difficultés très concrètes dans ma circonscription. Dans la communauté de communes où j'ai été précédemment élu, le recouvrement de la redevance d'enlèvement des ordures ménagères, pour ne citer que lui, souffre particulièrement de l'insuffisance de personnel, ce qui fait perdre des recettes à la collectivité. Le regroupement au niveau régional de certains services – je pense aux agences régionales de santé (ARS), aux rectorats, etc. – vide petit à petit nos territoires plus ruraux. La simple obtention d'un permis de conduire, d'une carte d'identité, d'un passeport devient un vrai parcours du combattant et est loin d'être accessible à tous les citoyens : beaucoup sont perdus, désorientés vis-à-vis des services qu'ils trouvaient auparavant dans les préfectures. Certes, des maisons de services au public se sont ouvertes dans les territoires mais c'est souvent un transfert des compétences de l'État vers les collectivités – même si je suis satisfait que nous ayons, par notre vote, permis d'expérimenter la possibilité pour les agents de la direction générale des finances publiques (DGFiP) de venir dans ces maisons, notamment à l'occasion de la mise en place prochaine du prélèvement de l'impôt à la source.
Certains territoires, souvent les mêmes, se vident et n'offrent plus les réponses adaptées que recherchent nos concitoyens, ce qui renforce un sentiment d'abandon et de relégation de plus en plus fortement ressenti.