Cet amendement vise à transférer des crédits du programme Presse et médias – en son action 5, pour 1 581 660 euros et en son action 1 pour 2 918 340 euros – ainsi que du programme Livre et industries culturelles en son action 1 pour 4 500 000 euros, vers l'action 1 Aides à la presse de proximité d'un nouveau programme, dont nous reparlerons.
La philosophie de cet amendement est la même que celle du précédent. Il s'agit d'un amendement d'appel par lequel nous souhaitons démontrer qu'un tout autre schéma d'intervention publique pourrait être possible et ferait preuve de bien plus d'ambition.
La situation de Presstalis nous préoccupe évidemment, mais le Gouvernement prend de grands risques en vidant le Fonds stratégique pour le développement de la presse dans le but de financer le redressement provisoire de cette entreprise. On ne peut en effet parler que de redressement provisoire, car la distribution de la presse est en complète mutation, et renflouer Presstalis de quelques millions, c'est s'assurer de devoir recommencer l'opération dans quelques années. Il faut donc sortir des réponses conjoncturelles pour oser la refonte structurelle dont a besoin le secteur. Le rapport Schwartz lui-même souligne les profondes mutations de la distribution de la presse, qui mettent aujourd'hui en difficulté Presstalis.
À nous de trouver la réponse la plus adaptée, et je renouvelle donc l'idée qu'il faut asseoir une presse libre plurielle, diverse sur un monopole de la distribution de la presse, par une coopérative, soutenue par l'État.