Monsieur le Premier président, je vous remercie pour votre éclairage quant à la nécessité de maintenir l'objectif d'extinction de la dette sociale. Vous préconisez pour cela de nombreuses pistes rejoignant l'une des priorités de notre ministre : la prévention. Les années de vie en bonne santé et l'espérance de vie sans incapacité sont des indicateurs importants de la santé de nos populations.
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC), s'ils sont la première cause de décès chez la femme et la troisième chez l'homme, sont aussi la première cause de handicaps acquis et la deuxième cause de démence dans la population générale, cette fréquence augmentant avec l'âge. À cet égard, je salue le rattrapage des dotations d'appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébraux sur notre territoire – bien que l'un de vos rapports préconise de réduire le délai entre la date d'octroi de l'autorisation et la date d'installation effective des équipements par le biais des schémas régionaux de santé. Il convient également de préciser que peu de nos hôpitaux intègrent une unité neurovasculaires, et qu'ils ne sont que 40 % à posséder un service de neurologie. Cette situation témoigne d'une inégalité de prise en charge sur nos territoires.
Outre l'arrêt du tabac, une activité physique régulière et un poids normalisé, la prévention des accidents ischémiques transitoires et des AVC passe par un bon équilibre tensionnel. Or l'hypertension est la cause de 35 % à 40 % des AVC. On estime à 15 millions le nombre de personnes hypertendues, dont seules 11 millions sont dépistées. Parmi ces dernières, 30 % à 40 % ne sont pas équilibrées. Monsieur le Premier président, comment améliorer les prises en charge en amont et en aval, sans grever pour autant les dépenses de soins ?