L'intervention de M. Isaac-Sibille appelle de ma part une interrogation liminaire. Comment peut-on parler de retour à l'équilibre des comptes de la sécurité sociale, lorsqu'on sait que le déficit des hôpitaux publics a dépassé 1 milliard d'euros en 2017 ?
J'en viens à ma question, monsieur le Premier président. Lors de la présentation à la presse du PFLSS pour 2018, la ministre des solidarités et de la santé avait annoncé que les établissements de santé percevraient le produit de l'augmentation de 2 euros du forfait journalier hospitalier. Pourtant, la circulaire du 4 mai 2018, relative à la campagne tarifaire et budgétaire 2018 des établissements de santé, précise que pour les établissements de psychiatrie, de soins de suite et de réadaptation, le bénéfice lié à l'augmentation du forfait journalier se traduit par une baisse à due concurrence de leurs dotations. Cela me paraît pour le moins paradoxal, et j'aurais souhaité connaître votre avis sur ce sujet.
Ma deuxième question porte sur les orthoptistes. Je reconnais que notre pays souffre d'un déficit d'ophtalmologues, qui devrait même s'aggraver dans les années à venir. Malgré tout, je me demande si la meilleure solution ne consisterait pas à faire travailler les orthoptistes avec les ophtalmologues, pour assurer la santé de nos concitoyens dans une logique de continuité. Certains problèmes de santé sont en effet davantage susceptibles d'être décelés par les ophtalmologues que par les orthoptistes.
Enfin, monsieur le Premier président, je voudrais vous interroger sur la partie du PLFSS relative à la politique familiale. Bien que le budget de la branche famille soit parfaitement excédentaire, le Gouvernement continue de donner des coups de rabots à la politique familiale. Quel est votre avis sur ce sujet ?