En effet, c'est un choix politique qui continuera de marquer votre majorité de ce sceau. Président des riches, majorité des riches, c'est ainsi que vous êtes perçus depuis le début : ceux qui choisissent systématiquement la finance.
Faire financer les droits des plus fragiles – et nous sommes favorables à une meilleure protection de ceux qui en ont le plus besoin – par ceux qui le sont un peu moins est scandaleux. C'est aller dans la mauvaise direction, car cela revient à opposer les gens entre eux, alors que vous ne cessez d'invoquer votre volonté d'unir et de protéger. Vous n'empruntez pas le bon chemin, vous empruntez même un très mauvais chemin en diminuant les droits du plus grand nombre et en renonçant à l'égalité des droits.
Vous avez déclaré, madame la ministre, que le reste à charge zéro répond à une vraie politique sociale : nous l'avons voté, non sans prévention, mais parce que nous pensons que cette mesure va dans la bonne direction. C'est toutefois l'exception qui confirme la règle, puisque vous ponctionnez les retraités deux années de suite : la première année via la CSG, la seconde via le gel des pensions. C'est insupportable ! Et pas seulement au plan idéologique ou philosophique, mais dans l'existence concrète. Vous avez argué d'un budget fermé, mais c'est vous qui l'avez fermé en multipliant comme jamais les exonérations de cotisations sociales. Les moyens existent, mais vous avez choisi de les consacrer à autre chose qu'à l'augmentation du pouvoir d'achat.