Souvent, la mère est à l'hôpital, au chevet de l'enfant. Il faut que les pères puissent les rejoindre afin de s'occuper de l'enfant prématuré ou s'occuper des autres enfants. Il s'agit d'une mesure importante, ouvrant des droits très nécessaires et inspirée des demandes des familles.
Nous devons faire des choix. Deux cent vingt millions d'euros, ce n'est pas uniquement de la trésorerie. Un tel manque à gagner dégraderait les comptes de la sécurité sociale. Si vous souhaitez, mesdames, messieurs les députés, que ces 220 millions d'euros figurent dans le budget de la sécurité sociale, alors il faut renoncer à d'autres choix que nous avons faits. En votant les amendements, nous déciderions sciemment de dégrader les comptes de la sécurité sociale et de faire fi des choix opérés auparavant.
Cette année, nous avons fait d'autres choix. Nous avons choisi d'ouvrir de nouveaux droits. Je vous demande d'être raisonnables. Nous ne pouvons pas assumer une dégradation brutale des comptes de la sécurité sociale d'un montant de 220 millions d'euros, même s'il est tentant de le faire. Le choix opéré par le gouvernement socialiste de l'époque n'a pas été opportun, nous en sommes d'accord. Au demeurant, les députés socialistes ont quitté l'hémicycle. Peut-être craignent-ils de voter une mesure contraire à celle qu'ils ont adoptée il y a quatre ans !
Les choix que nous avons faits en matière de politique familiale comme en matière de politique de santé sont des choix opportuns. Nous n'avons pas à en rougir.