Madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur général de la commission des affaires sociales, conformément à l'engagement du Président de la République, ce texte réforme le congé maternité ; ces changements majeurs sont très attendus. Nous voulons que toutes les femmes de notre pays, quel que soit leur statut professionnel, bénéficient d'un congé maternité complet et effectif.
Les travailleuses indépendantes pourront, à l'avenir, bénéficier d'un congé maternité dont la durée sera alignée sur celui des salariées : une durée minimale de repos total et d'interruption d'activité de huit semaines, dont deux semaines obligatoires avant la naissance, et un congé pouvant aller jusqu'à seize semaines. Je m'en réjouis.
Seules 58 % des agricultrices non salariées sont aujourd'hui en mesure d'être remplacées ; elles rencontrent des obstacles financiers – liés notamment aux cotisations sociales, CSG et CRDS – , mais aussi culturels, qui les empêchent parfois de s'arrêter vraiment. Nous mettons fin à ces entraves : il n'est pas acceptable que certaines femmes ne puissent pas bénéficier de ce congé maternité, aussi essentiel sur le plan physiologique que sur le plan psychologique.
Puisque nous parlons de politique familiale, je voudrais également rappeler une évidence – mais peut-être faut-il encore le redire : celles qui font les enfants, ce sont les femmes.