Ces deux amendements renvoient à la politique linguistique du ministère de la Culture.
Le PLF 2019 procède à un déplacement justifié de l'ancienne action 7 « Patrimoine linguistique » du programme Patrimoine vers une nouvelle action 9 « Langue française et langues de France » du programme Transmission des savoirs et démocratisation de la culture. Ce déplacement s'accompagne d'une légère augmentation de 1,6 % de l'enveloppe. L'objectif est clair : favoriser l'emploi, le développement de la langue française et le renforcement des solidarités francophones, ce dont nous nous réjouissons. Ainsi apparaissent de nouvelles lignes comme « langues et numérique » ou « observation des pratiques linguistiques ».
L'idée de favoriser la diversité linguistique est assumée, en mettant l'accent sur la sensibilisation du public aux bénéfices du plurilinguisme. Il est clairement stipulé que les actions mises en oeuvre par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France ont pour objectif de promouvoir et valoriser les langues de France. Pourtant, les crédits alloués aux langues de France sont en baisse de 12 % par rapport à 2018, de même que ceux du fond incitatif pour les Outre-mer, qui diminuent de 14 %.
L'amendement AC31 vise donc à renforcer l'enveloppe dédiée aux langues de France pour atteindre 500 000 euros et répondre ainsi au constat fait par le Président de la République le 23 juin dernier lors de son discours de Quimper : « Les langues régionales jouent désormais leur rôle dans un enracinement qui contribue à la force d'une région ». Les crédits complémentaires sont prélevés sur le projet de laboratoire de la francophonie de Villers-Cotterêts, afin de démontrer que le développement de la langue française passe aussi par la reconnaissance des langues de France, ultra-marines ou régionales. Je rappelle que le patrimoine immatériel qu'elles constituent est reconnu par l'article 75-1 de la Constitution.
L'amendement AC30 vise simplement à rétablir les crédits au niveau de 2018.