Je me joins, madame la garde des Sceaux, aux félicitations qui vous ont été adressées après la présentation de ce budget, ainsi que pour la qualité et la précision de vos réponses. Je souhaite intervenir un très court instant sur l'aspect numérique qui vient d'être évoqué par mon collègue. Dans quelques jours, vous nous présenterez le projet de loi de programmation et de réforme pour la justice, qui comporte un très grand nombre de dispositions de nature à simplifier le travail de nos forces de sécurité – police ou gendarmerie. Elles vont clairement dans le bon sens, nous aurons à en discuter. Mais, vous l'avez exprimé tout à l'heure, ces mesures seront très sensiblement potentialisées par l'entrée dans l'ère du numérique et la dématérialisation des procédures et de leur mode d'exécution. Je pense en particulier à des dispositions qui me paraissent tout à fait centrales, comme l'identifiant unique, les outils de suivi de garde à vue, qui font actuellement encore cruellement défaut, la numérisation des pièces de procédure pénale et, bien sûr, toute la logique d'interface entre le travail de police et la chancellerie. Vous avez cité Cassiopée : c'est un des exemples les plus clairs de la nécessité de faire évoluer le système.
Ma question est finalement assez simple. Nos forces de police et de gendarmerie attendent cette évolution comme le parachèvement de celle, fondamentale, du système procédural dans lequel elles sont incluses. Pouvez-vous préciser davantage que vous ne l'avez déjà fait quel sera le cadencement de ces mesures numériques d'ici la fin du quinquennat ?
Enfin, de quelle manière pouvons-nous nous-mêmes porter cette parole et rassurer ou aider les forces de police à prendre conscience de la nécessité de l'évolution dans laquelle elles se trouvent actuellement ?