Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mardi 30 octobre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Aciérie de saint-saulve

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Monsieur Quatennens, il y a non pas une réunion de la dernière chance mais une volonté constante du Gouvernement, depuis douze mois, de trouver une solution pour Ascoval et ses salariés. Il y un an, Ascometal était racheté par le groupe Schmolz + Bickenbach et devait disparaître. Nous avons donné douze mois pour trouver un repreneur et nous avons demandé à Vallourec et à Schmolz + Bickenbach de racheter l'acier d'Ascoval à un prix supérieur à celui du marché pour lui permettre de poursuivre son activité. Pendant ces douze mois, nous n'avons eu de cesse de trouver un repreneur. Nous avons étudié des centaines d'offres avant d'en trouver une crédible : celle d'Altifort. J'ai reçu à trois reprises les salariés, les élus locaux et les représentants d'Altifort ou d'autres entreprises pour voir si cette reprise pouvait tenir la route. La secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher accomplit encore un travail remarquable, depuis plusieurs jours, pour discuter avec chacune des parties prenantes.

Pour que l'offre puisse fonctionner, que le site d'Ascoval reste ouvert et que l'aciérie continue de vivre, deux conditions s'imposent, et nous y sommes attentifs parce que nous ne sommes pas là pour vendre des illusions aux salariés.

La première, c'est que le financement soit suffisant. Or, je le dis avec beaucoup de simplicité et de gravité, nous n'avons pas assez de financement. Je répète que, pour chaque euro d'investissement privé trouvé, l'État ajoutera 1 euro d'investissement public, car il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que l'aciérie reste ouverte et, au-delà, pour maintenir la puissance de notre industrie.

La deuxième, c'est que le carnet de commandes soit suffisant, afin que les salariés aient des perspectives devant eux. Un cabinet de conseil nous dira ce soir, à dix-neuf heures trente, si oui ou non le carnet de commandes tient la route. J'en ferai part aux salariés demain, en toute transparence.

Monsieur Quatennens, vous pouvez donc compter sur notre détermination totale, avec Agnès Pannier-Runacher, pour trouver des solutions en faveur de ces 280 salariés. Depuis douze mois, nous ne baissons pas les bras, et nous continuerons à nous battre.

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