Monsieur Habib, vous l'avez dit, l'antisémitisme est un fléau qui ne connaît pas de frontière et qui tue sans aucun discernement. L'attentat de Pittsburgh, que vous avez évoqué, après Olivia Grégoire et le Premier ministre, a visé des Américains, simplement parce qu'ils étaient juifs. En France, des attentats ont visé nos concitoyens pour la même raison. Dans la rue, au travail, dans leur vie quotidienne, à l'université, des personnes se font insulter de vive voix, menacer, et vous-même en faites partie – c'est pourquoi vous faites l'objet, à juste titre, d'une protection policière. Personne ne veut vivre cela. Vous avez raison de pousser ce cri parce que la situation est inacceptable, intolérable.
Il est évident que le Gouvernement est et demeurera particulièrement mobilisé. Je l'ai dit à l'instant, j'ai demandé dès samedi soir un renfort de la surveillance et de la protection des synagogues, des écoles juives et des manifestations organisées par la communauté. Après la découverte d'un tag antisémite, j'ai appelé Christian Estrosi et les représentants de la communauté de Nice dès dimanche matin ; nous avons engagé une procédure pour analyser cet acte et en découvrir les auteurs. À ma demande, je le répète, le préfet de Haute-Garonne a engagé des procédures à Toulouse car aucun acte, aucune parole antisémite n'est acceptable.
Je ne reviendrai pas sur l'ensemble du dispositif que j'ai déjà détaillé en réponse à la question de votre collègue Olivia Grégoire mais je tiens à déclarer fermement – d'ailleurs, chacun ici le sait – que notre engagement est total. Le plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme contient des réponses concrètes et doit être renforcé. Monsieur Habib, vous avez raison : des actes terribles sont commis, comme celui de Pittsburgh, mais il y a aussi les insultes, notamment sur internet, qui sont tout autant inacceptables, et leurs victimes doivent être mieux accompagnées. Monsieur le député, jamais nous ne tolérerons un mot, un comportement ou une violence antisémite.