Au fond, par ce nouveau budget de compression, vous continuez de rétrécir notre modèle social et notre service public, empêchés de s'épanouir comme ils le devraient. Vous nous dites qu'il faut désormais une protection sociale qui se contente de s'attacher aux plus vulnérables, aux plus fragiles, en demandant pour cela des efforts à celles et ceux qui le sont un peu moins. Cela peut paraître du bon sens. C'est pourtant indécent quand on voit les sommes d'argent captées par un tout petit nombre de grands propriétaires ou celles injectées dans les circuits de la finance. C'est une rupture avec notre modèle universel et solidaire, qui renvoie la sécurité sociale à un rôle de dispensaire social, alors qu'elle est faite pour garantir à chacune et à chacun le même niveau élevé de droits.
Nous avons vu au nom de quelles certitudes sont prises ces décisions, avec quel aveuglement, parfois, quel déni de réalité, souvent ; nous continuerons pourtant à faire entendre cette petite musique agaçante pour vous, enivrante pour d'autres, qui appelle à un nouvel âge pour la sécurité sociale, notre bien commun.