Certes, le taux de l'ONDAM est porté à 2,5 %, c'est-à-dire le niveau le plus élevé depuis cinq ans, mais il est bien loin de permettre aux hôpitaux publics de réduire leur déficit de fonctionnement ou d'améliorer les conditions de travail du personnel hospitalier, qui pèsent lourdement sur celles de la prise en charge des patients.
Pour lutter contre la désertification médicale, le président du groupe Libertés et Territoires, M. Philippe Vigier, a présenté des amendements qui auraient permis d'apporter des solutions immédiates, en créant un dispositif de conventionnement sélectif dans des zones excédentaires en offre de soins, ou en exonérant de cotisations de retraite des médecins cumulant emploi et retraite dans les zones en tension. Aucune de ses propositions n'a été retenue.
De plus, du fait des économies réalisées sur le médicament à hauteur de 1 milliard d'euros, notre inquiétude est grande de voir les territoires ruraux et de montagne, déjà très touchés par la désertification médicale, subir des fermetures de pharmacies liées à la réduction des livraisons des grossistes répartiteurs qui, faute d'une modification de leur mode de rémunération, n'assureront plus le service. Ainsi, à la désertification médicale s'ajoutera la désertification pharmaceutique.