Intervention de Ramlati Ali

Séance en hémicycle du mardi 30 octobre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRamlati Ali :

… qui résulte pour partie du plan présenté en 2018, avec des mesures telles que la recentralisation du RSA, à hauteur de 22 millions d'euros ; l'affectation de 51 millions d'euros au titre de la compensation des pertes de recettes d'octroi de mer de la collectivité territoriale de Guyane et du département de Mayotte ; l'octroi d'une enveloppe de 90 millions d'euros pour les constructions scolaires à Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Mayotte ; la mise en oeuvre effective d'un programme spécifique « cadres » pour Mayotte, destiné à favoriser l'accès des Mahorais à des formations puis, sur leur territoire d'origine, à des emplois de haut niveau dans l'administration publique et dans le secteur privé ; des dispositions adoptées dans le cadre du PLFSS, enfin, parmi lesquelles l'exonération du ticket modérateur sur les soins de ville pour les personnes modestes.

Je m'interroge toutefois, madame la ministre, sur la répartition par territoire des 170 millions d'euros économisés pour financer des secteurs structurants. J'apprécierais donc que vous m'éclairiez sur ce point. À Mayotte, vous le savez, la jeunesse est notre priorité. Mettre l'accent sur l'emploi, la formation et les infrastructures sportives, qui font cruellement défaut, est une nécessité. Par ailleurs, quelle est, sur l'enveloppe de 90 millions d'euros allouée aux constructions scolaires, la part réservée à Mayotte au titre du remboursement des étudiants ? Nous, parlementaires, sommes alertés par les parents sur le fait que rien n'aurait avancé, à Paris, concernant les remboursements au titre de 2016-2017 et de 2017-2018.

La crise qu'a subie Mayotte cette année n'était pas la première, mais elle a marqué par son intensité. Ce ne sera pas non plus la dernière : à Mayotte, je l'ai souvent dit, l'état de crise est permanent. Exaspérations, colères, frustrations et inquiétudes se multiplient. En outre, l'instabilité de l'environnement régional et la récente situation insurrectionnelle aux Comores ont un impact direct sur notre territoire. Aussi, madame la ministre, je le réaffirme : il est urgent de trouver une véritable solution diplomatique aux tensions entre la France et les Comores.

Enfin, pour revenir à l'examen de la mission, la ligne directrice du Gouvernement, qui est à l'écoute des outre-mer, et l'augmentation des crédits, …

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