Monsieur Brotherson, la surveillance des sites liés aux essais nucléaires est à la charge de l'État, vous le savez, comme l'ensemble des missions qui ont été confiées dans un premier temps à la direction générale de l'armement, qui les partage désormais avec le CEA, le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.
Pour ma part, je peux vous confirmer que le financement des activités de surveillance, que vous avez évoqué, est assuré par le budget du ministère des armées : c'est l'objet de la ligne « Environnement nucléaire » du budget opérationnel de programme NBC – nucléaire, bactériologique, chimique – , inclus dans l'action 6, sous-action 19, avec un ordre de grandeur de 4 millions d'euros.
On investit aussi largement, en effet, depuis 2014, dans la rénovation des installations de Moruroa, principalement des infrastructures aériennes, de la base logistique et du balisage, avec un ensemble de travaux prévus. Les travaux d'infrastructure ont été achevés en 2016 et les dernières installations de surveillance rénovées sont entrées en service en 2018. Pour quatre ans de travaux, la somme est évaluée à 100 millions d'euros.
Le Président de la République vous confirmera cet engagement lors de sa visite, annoncée pour le premier trimestre 2019. Il aura alors l'occasion de préciser chaque intervention sur votre territoire.