Je reviens sur le problème de la dengue, qui est extrêmement grave et auquel il faut apporter rapidement une solution. Je rappelle que La Réunion, il y a treize ans, a connu une gigantesque épidémie de chikungunya qui a fait au moins 300 morts. Ce virus fait partie des maladies vectorielles, c'est-à-dire portées par d'autres vecteurs que l'homme. En l'occurrence, il s'agit du moustique tigre – la question a déjà été abordée tout à l'heure. La dengue est, elle aussi, transmise par le moustique. Habituellement, comme je l'ai déjà souligné à la tribune, les cas disparaissent durant la période hivernale : les foyers à risque demeurent alors géographiquement peu nombreux. Or tel n'est pas le cas pour la deuxième année consécutive : le nombre des contaminations se maintient durant l'hiver. Je rappelle que cette maladie, qui peut être mortelle, a déjà causé deux décès à La Réunion.
Nous connaissons la solution : il faut engager des personnes pour traiter les zones de développement des vecteurs de la maladie. Mes chers collègues, nous sommes face à un risque sanitaire important, qui a été aggravé par la diminution du nombre des emplois aidés sur le territoire. C'est pourquoi nous proposons la création d'un fonds permettant à la fois de recruter du personnel pour réduire le développement des vecteurs, de mener de grandes campagnes de sensibilisation ou encore de financer des recherches pour trouver de nouvelles méthodes de lutte contre ces maladies.