L'amendement de notre collègue Ratenon relève du bon sens parce qu'il revient toujours moins cher de prévenir que de guérir. La problématique du chikungunya et de la dengue se rapproche, dans une certaine mesure, de celle des sargasses, puisque les effets sur la santé sont patents. Malheureusement, c'est seulement lorsque les drames surviennent qu'on en prend conscience, si bien que les décisions ne sont prises qu'en situation de crise.
Un fonds dédié à la prévention permettra à l'État de réaliser des économies tout en préservant les intérêts non seulement sanitaires mais également économiques de nos territoires. Je me rappelle en effet que, lors de la dernière crise de chikungunya survenue sur nos territoires, la ministre de la santé d'alors avait, pour toute réponse, recommandé aux femmes enceintes de France de ne pas se rendre chez nous. Nous sommes donc doublement pénalisés par ces fléaux, tant au plan sanitaire qu'au plan économique. Mieux vaut donc anticiper que remédier.