Sans répéter ce qui a déjà été dit, je tiens à sensibiliser nos collègues de tous les bancs, en soulignant que ce problème ne concerne pas que les départements d'outre-mer tropicaux, puisque, vous le savez peut-être, tous les départements du sud de la France qui jouissent d'un été méditerranéen ont déjà affaire au moustique tigre, vecteur de nombreuses maladies. Nous aurions donc tous intérêt à trouver, en commun, des solutions pour éviter la transmission de ces virus et des maladies dont ils sont les vecteurs à travers le sud du continent européen.
Les programmes de recherche d'organismes comme l'IRD – l'Institut de recherche pour le développement – ne sont peut-être pas suffisamment abondés, alors qu'ils pourraient servir à la fois à l'Europe et aux outre-mer.
Enfin, c'est très certainement au plan communal que l'action la plus directe doit être menée, notamment vis-à-vis des personnes âgées et de toutes celles qui ne peuvent pas entretenir les cours d'eau et supprimer les points d'eau stagnante. Des conventions devraient être directement signées entre les CCAS – centres communaux d'action sociale – et les services de l'État, parce que les interventions de l'agence régionale de santé, du RSMA ou des pompiers sont parfois trop générales, insuffisamment ciblées en direction des personnes à risque, handicapées ou dépendantes, qui ne peuvent pas entretenir elles-mêmes leur jardin. Je vous invite à faire signer des conventions directes entre les communes et l'État à propos de la dengue, qui est un sujet préoccupant.
Nous soutiendrons donc, nous aussi, l'amendement de notre collègue Jean-Hugues Ratenon.