… au prix de la vie d'un million et demi de nos soldats et des souffrances physiques et psychologiques de tant de nos concitoyens. Ils ont su remporter, comme le rappelait Georges Clemenceau dans cet hémicycle, une victoire qui leur octroie des droits sur nous. Notre devoir, aujourd'hui, c'est de leur rendre hommage avec dignité.
Aussi je m'étonne des projets que l'Élysée aurait conçus, selon plusieurs quotidiens nationaux, pour ces cérémonies. On évoque l'absence du Président à la prise d'armes prévue aux Invalides, le refus d'un défilé militaire ainsi que la requalification de nos Poilus en « civils que l'on avait armés ».
Par cette formulation, l'entourage du Président fait preuve d'ignorance, puisque la loi instituant la conscription, promulguée dès la Révolution, est très claire : « Tout Français est soldat et se doit à la défense de sa patrie ».