Le mouvement pénitentiaire du mois de janvier dernier nous a effectivement conduits à prendre un certain nombre de mesures, tout à fait justifiées selon moi. Il s'est agi, tout abord, de mesures indemnitaires. Les agents de l'administration pénitentiaire travaillent dans des conditions très difficiles, et nous avons revalorisé trois primes qui leur sont versées : l'indemnité pour travail du dimanche et des jours fériés, l'indemnité pour charge pénitentiaire – dont le montant a été porté de 1 000 à 1 400 euros par an – et l'indemnité de sujétion spéciale. Ces trois mesures me semblent apporter un « plus » aux agents de l'administration pénitentiaire.
Surtout, nous avons lancé une politique de fidélisation, si je puis m'exprimer ainsi : une prime de 8 000 euros sera versée aux agents qui acceptent de rester pendant six ans dans un même établissement pénitentiaire. Je crois que cette prime, dont le montant n'est pas négligeable, rendra plus attractifs les établissements difficiles – ils peuvent l'être pour des raisons très diverses – ou situés dans des zones chères, notamment Paris. Elle donnera davantage de facilités aux agents pénitentiaires qui y exercent leurs fonctions.
Néanmoins, nous souhaitons aller plus loin : l'accompagnement des agents pénitentiaires passe également par une série de mesures d'aide sociale, notamment en matière de logement. Vous pouvez le constater, les crédits consacrés à ces mesures ont augmenté de 7 % dans le budget pour 2019.
L'ensemble de ces mesures nous permettra réellement, je l'espère, de recruter des agents au sein de l'administration pénitentiaire – nous le faisons déjà – , mais également de les y garder.