Vous avez souligné dans une récente interview, monsieur le ministre, qu'en matière d'accès à la culture, il y avait une vraie attente, un vrai besoin d'audiovisuel public. Nous sommes d'accord : c'est un outil essentiel. Et c'est pourquoi nous nourrissons de fortes inquiétudes quant au budget qui lui est alloué, à nouveau amputé de 36 millions d'euros. C'est une coupe claire qui s'inscrit dans une trajectoire d'économies de 190 millions d'ici à 2022, impactant particulièrement France Télévisions, qui paiera le plus lourd tribut en contribuant à hauteur de 160 millions.
Monsieur le ministre, sur ce sujet, vous avez déclaré qu'il ne faut pas penser les réformes uniquement sur le champ budgétaire, car ce n'est pas à la hauteur des enjeux. Mais nous vous répondons, nonobstant la bonne volonté affichée par la présidente de France Télévisions, auditionnée à l'Assemblée ce matin même, qu'il y a un vrai paradoxe à annoncer une grande réforme, que dis-je, une révolution de l'audiovisuel public, en commençant par rogner drastiquement les moyens de ses opérateurs.
Pour toutes ces raisons et d'autres que je n'aurai pas le temps d'évoquer, le groupe Socialistes et apparentés s'apprête à ce stade à voter contre les crédits de ces trois missions. Mais je terminerai cette intervention par un point d'accord avec vous : « La culture mérite plus » ! Elle mérite même beaucoup plus.