D'autre part, le modèle économique du pass culture repose aussi sur la participation des partenaires de l'État. L'expérimentation permettra de vérifier ce point : nous voulons savoir comment ils joueront le jeu, comment ils s'impliqueront, par le mécénat, par des dons faits aux jeunes… Avec la montée en puissance du dispositif, l'État ne devra pas dépenser 400 millions ou 450 millions d'euros chaque année. L'évaluation de la part future de l'État dans le financement est un aspect très important de l'expérimentation.
Concernant le dispositif du chèque culture, madame la députée, le pass culture n'est justement pas un chèque. Certes, nous allons regarder avec attention toutes les initiatives qui ont été prises dans les territoires, et dont certaines ont rencontré un vrai succès, pour l'accès à la culture des plus jeunes. Mais c'est précisément pour les raisons que vous évoquez que nous avons opté pour une application.
Les jeunes utilisent très spontanément les smartphones, les tablettes, les ordinateurs pour accéder à l'information et aux services ; c'est là que nous les toucherons. Ensuite, nous prévoyons une éditorialisation de l'offre. Des algorithmes aideront les jeunes à choisir : ils leur proposeront ce qui est dans leur intérêt premier, ou éventuellement ce qui se situera dans la suite d'actions d'éducation artistique et culturelle – je vous rejoins sur ce point, madame. Le pass culture est en quelque sorte l'aboutissement d'un parcours d'éducation artistique et culturelle.
Voilà pour la théorie ; nous allons essayer de mettre la pratique en accord avec elle.