Une fois de plus, je suis en accord avec Gilles Carrez, notamment sur le rôle parlementaire, tout à fait sain, de contrôle de l'action du Gouvernement.
Le château de Villers-Cotterêts a effectivement vocation à devenir, en 2022, un site patrimonial majeur, à l'échelle locale, nationale et même internationale, notamment avec le fameux laboratoire de la francophonie. Comme l'a rappelé Gilles Carrez, le projet représente un investissement de 110 millions d'euros, enveloppe dévolue aux travaux de restauration ainsi que d'aménagement du logis royal et de la cour du jeu de paume, où se situera notamment le lieu culturel dont nous parlons.
Comme le projet scientifique sera parachevé dans les mois qui viennent, je ne puis vous assurer qu'il ne nécessitera pas de travaux complémentaires à ceux couverts par cette enveloppe de 110 millions. Il sera nécessaire d'affiner le projet, et je m'engage à une totale transparence avec vous.
L'évaluation financière qui a été effectuée repose sur l'étude patrimoniale et sur le diagnostic de la DRAC et du Centre des monuments nationaux – CMN – , affectataire du bâtiment. J'en profite pour préciser que c'est Mme Senghor, petite-nièce de Léopold Sédar Senghor, qui est cheffe de projet du CMN ; d'où peut-être, madame Kuster, la confusion dans votre esprit et dans d'autres.
L'État assurera, en 2019, un financement à hauteur de 55 millions d'euros en autorisations d'engagement et de 10 millions d'euros en crédits de paiement. Bien entendu, des ressources complémentaires à ce financement pourront être mobilisées, notamment par le mécénat, en fonction de l'état d'avancement du projet. Nous reviendrons vers vous, là encore, pour vous préciser les contours définitifs du projet, en matière architecturale, scientifique et financière.
Vous pourrez évidemment vous rendre à Villers-Cotterêts avec M. Carrez, mais peut-être aussi avec le ministre, le président de la commission des finances et toutes celles et tous ceux qui ont à coeur de faire revivre ce magnifique site patrimonial de notre pays.
J'émets un avis défavorable.