Le Gouvernement et la majorité ont souhaité un pilotage resserré des politiques publiques. Nous souscrivons bien sûr totalement à cet objectif. Afin qu'il soit atteint, il paraît important que l'évolution des crédits soit mesurée à la fois de façon absolue, en euros, mais également de façon relative, c'est-à-dire au regard de l'évolution de la conjoncture économique, ce qui, nous l'avons vu, peut avoir des incidences importantes. L'analyse montre que si les crédits budgétaires avaient suivi l'évolution du PIB en valeur depuis 2017, ils devraient être supérieurs de 85 millions d'euros en 2019. J'ouvre une parenthèse pour ajouter que c'est sans tenir compte des coûts induits, malgré les 2 millions d'euros que vous évoquez, pour les masses salariales dont les collectivités auront la charge dans le cadre de l'ouverture des bibliothèques ; les élus des communes et des départements sont très inquiets sur la manière de mener les politiques culturelles, car il s'agit non seulement d'ouvrir des bibliothèques mais aussi de réaliser des projets devant permettre à nos concitoyens d'accéder à la lecture publique.
Pour en revenir à mon propos, il apparaît donc que l'évolution des crédits budgétaires est très en deçà de l'évolution du PIB en valeur. En d'autres termes, le budget de la culture n'a pas pleinement bénéficié de l'amélioration de la conjoncture économique. C'est pourquoi nous demandons que le Gouvernement, à compter de la promulgation du présent PLF, remette au Parlement un rapport présentant l'évolution des crédits de paiement de la mission « Culture » au regard de l'évolution du PIB en valeur.