Qu'il me soit permis, avant de le présenter, de rétorquer à Mme Ménard que, si les aides à la presse ne sont pas bien réparties, en conclure qu'il faut les supprimer procède d'un raisonnement assez surréaliste. S'il est vrai que des grands groupes, qui détiennent déjà beaucoup de moyens, reçoivent proportionnellement plus d'argent de l'État que certains titres indépendants, alors que ces derniers auraient besoin de davantage de soutien, alors il convient de rééquilibrer les aides à la presse, pas de les supprimer.
L'amendement no 305 a trait à la distribution et vise à améliorer le pluralisme des médias. Nous proposons de créer un nouveau programme de pilotage des mutations dans la distribution de la presse. Cela nous paraît fondamental et, de ce point de vue le rapport de Marc Schwartz, sur lequel le ministère de la culture a décidé de s'appuyer, ne nous satisfait pas, car ce qu'il propose n'est pas de nature à garantir une distribution assurant le pluralisme de la presse sur l'ensemble du territoire. C'est pourquoi nous préconisons la mise en place d'un programme qui assure la solidarité entre les différentes sociétés éditrices de presse, la liberté effective d'être distribué, l'impartialité dans la distribution, l'indépendance et le pluralisme de la presse d'information politique générale. Pour assurer sa recevabilité financière, cet amendement tend à transférer des crédits du programme « Presse et médias » vers un nouveau programme intitulé « Soutien au pluralisme et aux médias de proximité ».