Monsieur le président, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, c'est avec plaisir que je vous présente une nouvelle fois les crédits du programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense », dont l'objet est d'éclairer le présent et de préparer l'avenir.
L'effort amorcé dans le budget 2018 s'intensifie avec la concrétisation des ambitions de la loi de programmation militaire que nous avons adoptée cette année. Les crédits inscrits au PLF pour 2019 sont en effet de 1,47 milliard d'euros en crédits de paiement, soit une hausse de 6 %, et de 1,6 milliard d'euros en autorisations d'engagement, soit une hausse de 13 %.
Le renseignement fait toujours partie des priorités de ce budget : les crédits qui lui sont consacrés augmentent de manière significative, dans une proportion de 16 %, pour atteindre 343 millions d'euros. Il s'agit d'accroître les moyens de la DGSE et de la DRSD – la direction générale de la sécurité extérieure et la direction du renseignement et de la sécurité de la défense – , afin de poursuivre leur mise à niveau technique et l'augmentation de leurs effectifs.
J'en viens aux études amont, qui sont le coeur de ce programme. Les dispositions de la LPM ont été appliquées. La trajectoire vers le milliard d'euros à l'horizon 2022 a bien été engagée, comme nous le souhaitions tous, puisque les crédits prévus pour les études amont s'élèvent à 758 millions d'euros en crédits de paiement et à 920 millions d'euros en autorisations d'engagement. Cette revalorisation importante des crédits consacrés aux études amont, qui atteint 21 %, serait en soi une raison de se réjouir. Au-delà, elle s'accompagne, si ce n'est d'une révolution, au moins d'un changement profond dans la gestion de ces études et dans la répartition des tâches au sein de la direction générale de l'armement, la DGA.
J'avais conclu mon intervention de l'année dernière par une phrase de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Eh bien, oui, vous l'avez fait, madame la ministre !