Permettez-moi d'abord de saluer le déblocage du dossier des cartes de combattants 1962-1964, qui était attendu de longue date et permettra de rétablir l'équité au regard des règles prévalant actuellement s'agissant des militaires engagés dans le cadre des OPEX.
Il permettra aussi, je l'espère, de convaincre les bénéficiaires de rejoindre les rangs des associations patriotiques, qui en ont bien besoin. En effet – c'est l'objet de ma question – , elles voient leurs effectifs fondre d'année en année, en raison du grand âge de leurs membres. Bien souvent, quand les statuts le permettent, les conjoints ou les membres de la famille des anciens combattants prennent le relais pour que la structure puisse poursuivre son activité. Néanmoins, le discours des présidents laisse poindre une forme de découragement et de lassitude.
Nous pourrions considérer que la baisse du nombre d'anciens combattants est une bonne nouvelle : elle est le produit de la paix dont jouit la France depuis plusieurs décennies. Je suis cependant inquiet, car les associations patriotiques font entendre un message de vigilance particulièrement important en temps de paix, nous rappelant que jamais celle-ci n'est définitivement acquise. Faut-il des actes barbares comme les attentats que la France a subis pour qu'un sursaut s'opère parmi nos concitoyens, notamment au profit de la réserve ? Cette semaine, le Premier ministre a affirmé, lors des questions au Gouvernement, que la défense de la démocratie était l'affaire de chaque citoyen.
Madame la ministre, madame la secrétaire d'État, avez-vous engagé une réflexion sur le rôle des associations patriotiques, sur leur organisation, sur l'éventualité d'un rapprochement entre elles et sur l'ouverture de leurs rangs à la société civile ? En résumé, comment comptez-vous soutenir le discours patriotique ?