Monsieur le député, vous posez une question très importante. Nous nous trouvons effectivement à une période charnière pour le monde combattant : je souhaite aux anciens combattants d'être en bonne santé et de vivre longtemps, mais c'est un fait que leur nombre diminue progressivement, tandis que la proportion de « jeunes » anciens combattants parmi eux augmente petit à petit.
Depuis un an, je travaille avec les associations du monde combattant et j'essaie de les sensibiliser à cette évolution, dont elles sont bien conscientes, et de leur faire valoir – car nous ne pouvons en décider à leur place – la nécessité d'envisager des regroupements au sein de fédérations déjà existantes ou de fondations, importantes et actives. Avec ces structures, nous pourrons poursuivre le travail de mémoire en cours, crucial pour la jeunesse. Les associations doivent comprendre que ces regroupements les doteront des moyens de continuer leur travail.
De notre côté, nous poursuivrons bien sûr – il y va de notre responsabilité – le travail de mémoire et le très important recueil de témoignages directs des combattants et de leur famille, afin de constituer une base de données d'archives qui sera à la disposition de la nation dans les années à venir et qui fera une place aux conflits modernes, appelés à passer un jour dans la mémoire et dans l'histoire.
J'encourage les associations à mener cette réflexion ; nous en parlons régulièrement avec elles et nous serons là pour les accompagner.