Monsieur le député, vous nous proposez de nous affranchir de l'OTAN dans un contexte de brutalisation du monde, pour reprendre les termes du chef d'état-major. Peut-on isoler la France sans nuire à la défense de ses intérêts ? Car, au fond, c'est ce que vous proposez.
Aujourd'hui, l'OTAN représente le fondement de la sécurité collective des Européens. En ce moment même, des troupes de l'OTAN s'entraînent en Norvège. Nous voulons assurément que la France pèse de tout son poids au sein de l'OTAN ; mais comment atteindre cet objectif sans en faire partie ? La France tient à sa présence au sein de l'Alliance. C'est vrai, le contexte a changé depuis sa création à l'issue de la seconde guerre mondiale : les relations entre l'Est et l'Ouest ont évolué ; mais le niveau des menaces reste élevé, et les sources d'instabilité sont nombreuses. L'engagement de nos forces au sein des coalitions ne faiblit pas, et nos alliances objectives doivent nous porter résolument au côté des pays qui partagent nos valeurs démocratiques.