Cet amendement vise à appeler votre attention sur la hausse de 9 millions d'euros que connaissent les crédits des dépenses de personnel du programme 212 « Soutien de la politique de la défense », en raison d'une augmentation du nombre de personnels travaillant à la journée défense et citoyenneté – c'est l'action 65.
Cette journée a été instaurée lorsque le service militaire a disparu, à la fin du siècle dernier. Vous prévoyez cette année de porter le plafond d'emplois de 2019 ETPT à 2159, soit une hausse de 6,4 %, alors que le nombre de jeunes accueillis va baisser de près de 2,5 %. Il y a là une incohérence : les besoins diminuent, mais les moyens augmentent.
Cela cache-t-il le financement d'une autre action ? Nous devons être francs entre nous : ne vous apprêteriez-vous pas à financer, de manière masquée, l'expérimentation du service national universel, annoncée pour 2019 ? Si tel était le cas, cela contreviendrait à la loi de programmation militaire pour les années 2019 à 2025, qui exclut explicitement le financement du service national universel par le budget du ministère de la défense.
Des marcheurs ont avancé en commission que cette hausse des moyens alloués à la journée défense et citoyenneté était due au rattachement du service militaire volontaire. Surprenante réponse : il ne s'agit pas des mêmes actions !
Dans tous les cas, et sans passe-passe, pourriez-vous nous indiquer où figurent, dans le projet de loi de finances pour 2019, les crédits qui permettront d'expérimenter le service national universel ? Madame la ministre, madame la secrétaire d'État, il nous faut une réponse claire. Il y va de la sincérité budgétaire. Nous devons la vérité à nos armées.