Nous pourrions sans doute nous accorder sur cet amendement, qui vise à doter la cellule Thémis de quatre équivalents temps plein supplémentaires. Pour mémoire, cette cellule a pour mission de prévenir le harcèlement au sein des armées et de prendre en charge les victimes. Elle effectue déjà un travail très précieux que nous pouvons tous saluer.
Cependant, les moyens dont elle dispose sont encore trop limités, alors que le nombre de personnes susceptibles de la solliciter est élevé. Pour informer ces dernières de leurs droits et pour les protéger, la cellule doit continuer à monter en puissance. L'accompagnement des victimes requiert un personnel divers et qualifié. L'écoute nécessaire pour recueillir un témoignage dans de bonnes conditions impose par exemple que les personnels aient une connaissance fine de l'institution militaire et de ses spécificités.
La lutte contre le harcèlement est un enjeu central dans la société en général et dans les armées en particulier. Outre l'injustice individuelle, le harcèlement est un poison qui mine la cohésion des groupes. Or la solidarité n'est nulle part plus importante que dans les armées. L'esprit de corps est un élément indispensable au bon fonctionnement de l'institution, et c'est l'inclusion qui le fait naître. Personne ne peut accepter que cet esprit se forge au détriment de quelque victime ou bouc émissaire que ce soit.
Si le cas se présente, il existe un consensus entre nous et au sein de la hiérarchie militaire pour considérer qu'il faut intervenir avec promptitude et fermeté. Mais ce n'est possible que si les moyens sont à la hauteur des besoins. Cet amendement vise à ajuster les uns aux autres.