Le sujet des interprètes afghans a beau être soulevé à travers un amendement d'appel, il mérite toute notre attention. Nous avons tous été, ici, profondément blessés, en tant que Français, lorsque nous avons appris la mort de ces différents interprètes, en particulier celle de Qader, évoquée par mon collègue il y a un instant.
Puisque nous avons abordé le sujet des harkis, dont je me félicite que l'éminente dignité de leur engagement pour la France soit respectée, faisons particulièrement attention à ce que la même situation ne se reproduise pas si nous ne traitons pas dignement ceux qui jouent un rôle essentiel aux côtés de nos armées.
C'est essentiel pour notre dignité mais aussi pour l'efficacité opérationnelle de nos armées, en Afghanistan comme au Mali, car nous avons besoin de ces interprètes ou de ces personnels sur les théâtres d'opération. S'il se savait, demain, qu'ils sont abandonnés, les conséquences pourraient être tragiques.
Il y a des Français par le sang reçu, des Français par le sang versé, mais nous devons réfléchir à une procédure dérogatoire pour que des titres de séjour soient accordés à ceux qui nous ont servis. Nous ne devons jamais oublier ceux qui se sont battus sous nos couleurs, pour notre drapeau. Jamais !