Intervention de Didier Guillaume

Séance en hémicycle du vendredi 2 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

En tout cas, il vise à afficher notre soutien à ceux qui osent et à ceux qui souffrent. Quand je parle de ceux qui osent, je pense par exemple aux jeunes qui s'installent, encore nombreux cette année. Nous voulons soutenir l'audace et la transition vers le bio, dans le cadre de l'important plan « Ambition bio 2022 ». Quand je parle de ceux qui souffrent, je pense aux zones difficiles. Nous soutenons également les agriculteurs qui attendent les crédits de la PAC – nous aurons l'occasion d'en parler tout à l'heure – , ceux qui investissent et ceux qui veulent améliorer la compétitivité de leurs exploitations. Comme je l'ai dit tout à l'heure, j'espère que la loi EGALIM et les ordonnances que nous prendrons suite aux états généraux de l'alimentation leur permettront d'aller de l'avant.

Je souhaite dire quelques mots sur notre soutien à la forêt et à l'outre-mer, deux sujets importants dans notre budget. Les crédits alloués au secteur de la forêt et du bois augmentent de 250 millions d'euros, ce qui n'est pas rien. En outre, le budget consolide les crédits spécifiques consacrés aux filières d'outre-mer, aux alentours de 180 millions d'euros.

S'agissant de la prévention des risques, j'ai évoqué tout à l'heure la provision pour aléas, qui sera dotée de 200 millions d'euros. Ce montant nous semble suffisant. S'il ne l'était pas, nous agirions en conséquence.

Comme je le disais tout à l'heure, l'excellence sanitaire passe par la prévention et le suivi des risques. Le ministère de l'agriculture est un ministère de gestion de risques. Là encore, le budget est à la hauteur.

Quant à l'enseignement agricole, que j'ai évoqué au début de mon intervention, il constitue l'une de nos priorités. Nous voulons accompagner la transition vers l'agro-écologie et encourager les jeunes à s'installer, en prenant la suite de leurs parents ou en achetant des terrains. La formation est importante. Dans ce domaine, nous assumons la baisse du nombre d'emplois, selon le ratio applicable à tous les ministères. Cependant, en matière d'enseignement agricole, nous avons toutes les possibilités pour aider nos établissements.

À ce budget de 4,6 milliards d'euros s'ajoutent évidemment les crédits de la PAC – plus de 9 milliards d'euros – et les allègements fiscaux. Au total, c'est 23,4 milliards d'euros que nous consacrerons l'année prochaine à l'aide directe à l'agriculture dans notre pays, soit une augmentation concrète de 6 % en faveur des agriculteurs et de la ferme France.

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, notre agriculture vit depuis des années une mue profonde que nous devons accompagner. Il y a, dans l'histoire, des rendez-vous qu'il ne faut pas rater : le rendez-vous de la transformation et de la transition vers l'agro-écologie, le rendez-vous du bio, le rendez-vous de la sécurité sanitaire que demandent nos concitoyens et que nous avons prise en compte dans le cadre des états généraux de l'alimentation et de la loi EGALIM. J'espère que vous serez nombreux à soutenir ce budget.

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