Il y a un an et demi, Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle, proclamait : « Nous serons aux côtés des agriculteurs pour qu'ils vivent de leur travail ». Ce budget ainsi que la loi EGALIM attestent que vous êtes bien aux côtés des agriculteurs, mais pour leur faire les poches.
Depuis quarante ans, les prix payés aux producteurs ont été divisés par deux, tandis qu'ils stagnent pour le consommateur. Cela signifie que les distributeurs ont fait toutes leurs marges sur le dos des producteurs. Pourtant, ceux-là, vous les abandonnez aux négociations au sein des interprofessions pour calculer les normes minimales de rémunération, c'est-à-dire les conditions de leur survie. Or les négociations piétinent, notamment dans les filières laitière, bovine et de production d'oeufs, et ce budget ne prévoit rien en ce qui les concerne.
Globalement, entre vos mains, le budget agricole baisse de 10 %, supprimant plusieurs centaines de postes. À l'heure où la France se met hors des clous des accords de Paris, vous ne trouvez rien de mieux que de célébrer la catastrophe en ralentissant au maximum la conversion de l'agriculture !