Cet amendement propose d'instaurer un « bonus cantine bio et locale ». Bien évidemment, nous partageons l'objectif consistant à atteindre 50 % de produits durables et 20 % de produits issus de l'agriculture biologique dans la restauration collective d'ici à 2022, et nous nous félicitons des avancées de la loi EGALIM. Toutefois, il nous semble que l'amendement connaît trois limites.
Tout d'abord, fondamentalement, le rôle de l'État n'est pas d'aider les cantines scolaires à acheter du matériel. Le mécanisme complexe qui amènerait les écoles à se tourner vers un ministère pour être financées n'est pas du tout opérationnel.
Ensuite, votre choix s'agissant du montant n'est pas vraiment étayé. Selon les hypothèses retenues pour le nombre de bénéficiaires, que l'on prenne en compte la restauration collective scolaire ou la restauration collective médico-sociale, ce montant peut être soit trop faible, soit trop élevé.
Enfin, les nombreuses expérimentations actuelles – les avancées en la matière existent bien, même s'il est vrai que l'approvisionnement en bio et en circuit court n'est pas assez répandu – montrent que le renforcement de la part de ces produits dans la restauration collective ne renchérit pas nécessairement les coûts d'approvisionnement.
Pour ces raisons, je suis défavorable à cet amendement qui n'a pas été examiné par la commission des finances.