Monsieur le président, j'en profiterai pour présenter l'amendement no 612 rectifié , que vous appellerez immédiatement après celui que nous examinons. Il est similaire à celui de M. Garot et de M. Potier, même si le dispositif proposé n'est pas financé de la même manière.
Monsieur le ministre, nous estimons, nous aussi, qu'il n'est pas convenable de retirer de l'argent à un programme pour l'attribuer à un autre, alors que nous déplorons la baisse des crédits de la mission, mais nous n'avons pas d'autre choix en vertu des normes budgétaires. Nous vous invitons en conséquence à lever le gage, si vous le souhaitez.
Notre amendement s'inspire de ce qui nous a été dit par les représentants de la Fondation pour la nature et l'homme – FNH – lors de leur audition. Ils constataient que faire du local et du bio dans la restauration collective ne générait pas de surcoûts, sauf pour une mise de départ. Lors de la conversion au local et au bio, il y a des besoins en équipements – légumerie, atelier de découpe… – , et en formations : achats responsables, nouveaux modes de cuisson, travail des protéines végétales, lutte contre le gaspillage, économies d'énergie... Cette étape justifie le bonus demandé en faveur de la restauration collective qui fait le choix de se convertir au bio et au local.
Sans cet outil, nous raterons la transition que nous avons tous voulue – même si, pour ce qui nous concerne, nous voulions aller encore plus loin.