Je ferai deux observations. Tout d'abord, nous sommes vraiment au début de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Je ne voudrais pas que l'on pense que nous sommes arrivés au bout du chemin grâce à la très bonne loi adoptée à l'initiative de notre collègue Guillaume Garot. Les actions déjà entreprises ne suffisent pas, au contraire !
Nous avons été pionniers, au niveau mondial, mais nous ne sommes qu'au début du combat. On peut se dire : 50 millions d'euros, n'est-ce pas trop pour cet enjeu ? Cela peut s'entendre. Mais en réalité, c'est le poids du gaspillage alimentaire dans l'économie française qui est trop élevé : il représente en effet 16 milliards d'euros par an !
Nous ferons, au cours des prochains mois, des propositions pour optimiser les dons des grandes surfaces, qui ont été évoqués tout à l'heure, et qui ouvrent droit à une déduction fiscale. Quoi qu'il en soit, ce qui coûte cher, ce ne sont pas les 50 millions prévus par l'amendement, mais les 16 milliards d'euros de gâchis pour notre économie ! Imaginez que ce fonds, par effet de levier, permette de faire baisser le coût du gaspillage, ne serait-ce que de 1 ou 2 milliards d'euros : cela en vaudrait la peine.
Nous ne sommes qu'au début de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Il est faux de croire que tout est déjà fait, que la mobilisation actuelle suffit : au contraire, il y a beaucoup de choses à inventer. J'ai l'impression, pour ma part, que ce fonds pourrait contribuer à l'invention de ces nouveaux outils.