Je voudrais apporter quelques éléments pour répondre aux objections formulées par notre collègue Hervé Pellois ainsi que par le ministre. Il ne faut pas considérer que ce fonds serait, pour reprendre le mot un peu facile de ce dernier, du gaspillage d'argent public. Au contraire ! Compte tenu des chiffres que vient de rappeler Matthieu Orphelin, il faut considérer ce fonds comme un investissement qui permettra de moins gaspiller, de moins jeter. C'est nécessaire pour réussir la transition écologique, alimentaire et agricole dont notre pays a besoin, monsieur le ministre.
Sur le terrain, de quoi avons-nous besoin ? D'un camion, par exemple, pour transporter les invendus alimentaires d'une entreprise de l'alimentation ou d'une grande surface vers une association de solidarité. De réfrigérateurs, pour stocker les denrées, pour les conserver. De formations, par exemple pour le cuisinier ou pour le responsable des achats d'un collège de la Drôme ou d'ailleurs. Voilà où sont les besoins !
Notre mission, dans cette assemblée, est de déterminer les règles : mais il faut aussi donner aux collectivités les moyens de les appliquer. Or je ne vous apprendrai pas, monsieur le ministre, quelle est la situation des collectivités locales ! Elles ont besoin d'être soutenues, d'être accompagnées dans ce type de politique.
On nous a dit tout à l'heure que des fonds existent déjà. Il faudrait les rassembler, alors, afin d'affirmer une ambition très claire, afin de mener une vraie politique publique de lutte contre le gaspillage alimentaire. Je suis à votre disposition pour en discuter, monsieur le ministre. Quoi qu'il en soit, il faut des moyens, et c'est le sens de ces amendements. On peut toujours discuter des modalités, mais de grâce, retenons le principe d'un fonds pour soutenir les actions de lutte contre le gaspillage alimentaire : c'est une nécessité.