Cet amendement vise à combler le manque à gagner pour l'audiovisuel public qu'induirait la suppression de la publicité pour la « malbouffe » que nous appelons de nos voeux.
Cette publicité, omniprésente sur les écrans, a des conséquences graves en matière de santé publique. En France, un enfant sur six est en surpoids ou obèse ; selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, les obèses sont quatre fois plus nombreux chez les enfants d'ouvriers que chez les enfants de cadres Il s'agit donc d'une urgence sociale autant que de santé publique.
Plusieurs amendements visant à interdire les publicités pour les produits alimentaires trop gras, trop sucrés et trop salés à destination des enfants et à rendre obligatoire la présence du Nutri-Score dans les spots publicitaires visant les moins de 16 ans ont été proposés par différents groupes politiques lors de l'examen du projet de loi EGALIM. Ils ont malheureusement tous été refusés par la majorité. Ces amendements avaient suscité chez les dirigeants et dirigeantes de chaînes de télévision la crainte d'un manque à gagner estimé à 650 millions d'euros.
C'est pourquoi nous proposons la création d'un fonds de soutien aux chaînes de télévision publique destiné à combler ce manque à gagner. La réduction du surpoids et de l'obésité suppose d'améliorer la qualité de l'alimentation. Il est donc logique de prévoir un budget pour compenser la suppression de la publicité en faveur de la « malbouffe ».