Dans le prolongement de la discussion précédente, je propose par cet amendement de lancer un appel à projet qui s'intitulerait « 2 500 cantines des écoles des petites communes s'engagent à atteindre 20 % de bio et 50 % de qualité dès 2021 », c'est-à-dire d'être plus ambitieux que la loi. Cet amendement me paraît répondre aux objections faites aux amendements précédents.
Vous avez raison, monsieur le ministre, bien manger à la cantine ne coûte pas plus cher, puisque les 20 centimes par repas que l'on gagnerait en agissant contre le gaspillage alimentaire pourraient être réinvestis dans des denrées plus durables.
Cependant, la mise en place d'un tel cercle vertueux nécessite des investissements initiaux de trois types : d'abord des investissements dans la formation, du personnel de cuisine notamment, les formations proposées par le Centre national de la fonction publique territoriale n'étant pas toujours disponibles ; deuxièmement le coût du diagnostic initial en matière d'approvisionnement durable et de lutte contre le gaspillage alimentaire ; enfin, des investissements dans les équipements – je pense notamment à l'achat d'un four basse température.
Le ministre l'a dit tout à l'heure : une grande collectivité dispose des moyens pour couvrir ces investissements initiaux, et la chose est aussi possible dans une petite commune où il existe une véritable volonté politique, mais à travers cet appel à projets, nous voulons aider toutes les autres, pas les riches, mais les petites communes qui en ont besoin.
Ces appels à projets, très simples, seraient gérés par les directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, les DRAAF, afin de définir ces 2 500 cantines pilotes. Cela serait plus ambitieux que la loi puisque les objectifs seraient atteints dès 2021.