Ce sont deux amendements très importants.
Le bio est indispensable, nous l'avons dit, et son développement est absolument irréversible – le Gouvernement s'engage à ce qu'il en soit ainsi. Plus personnellement, j'ai présidé le conseil d'un département que j'ai amené à être le premier département bio de France, avec 50 % de produits bio dans toutes les cantines de tous les collèges, avec la création du site Agrilocal – repris par trente-deux départements, trois régions – permettant de lancer des appels d'offres publics en direction des agriculteurs quand jusqu'alors ce n'était pas possible.
Je tiens d'ailleurs à éviter que tout se passe dans le secteur bio comme sur les grands marchés, où seules les grosses coopératives, les grosses structures, les grandes sociétés comme Sodexo et autres – qui font de la nourriture de qualité mais ce sont elles qui, aujourd'hui, fournissent les produits bio – répondent aux appels d'offres alors que l'agriculteur du coin est laissé de côté.
Je ne peux qu'adhérer à l'esprit de ces amendements mais pas à la solution proposée. Je l'ai déjà dit : ce n'est pas en mettant toujours plus d'argent que nous pourrons y arriver ! Il faut absolument créer une dynamique locale ! Ce n'est pas vrai de dire que les premiers investissements servent à l'achat de matériel ! Ce n'est pas ce que j'ai constaté dans ma région et partout ailleurs en France !
Nous en avons parlé avec le député Orphelin : la vraie question, pour arriver à avancer, c'est celle de la formation des gestionnaires, des personnels, c'est la collaboration entre eux et les chambres d'agriculture, avec l'ensemble des acteurs.