Cet amendement, qui me tient particulièrement à coeur, est cosigné par des députés membres de cinq groupes différents, c'est suffisamment rare pour être souligné, et cela illustre le caractère fédérateur de la châtaigneraie, le caractère transpartisan de notre proposition.
Il s'agit d'affecter 5 millions d'euros au renforcement du potentiel de production de châtaignes en France. Je rappelle que nous produisons à peu près 8 000 tonnes et que nous en importons largement le double. Les crédits ainsi alloués pourraient permettre, notamment, de renforcer la recherche sur la maladie de l'encre, de développer un porte-greffe résistant adapté aux conditions de culture en zone traditionnelle, d'amplifier la lutte biologique contre le cynips du châtaignier – un ravageur de plus qui nous vient d'Asie – de prendre en compte les effets de la sécheresse et d'étudier les modalités d'adaptation au réchauffement climatique.
Vous l'avez compris, il s'agit d'un enjeu économique mais, aussi, en termes de biodiversité et d'aménagement du territoire car, depuis des siècles, seul le châtaignier sait aménager ces zones de pentes de montagne sèche, entre 300 et 800 mètres d'altitude.
Monsieur le ministre, dimanche dernier, j'étais à Antraigues, le pays de Jean Ferrat mais, aussi d'Yves Jouanny, grand ambassadeur de la gastronomie de nos Cévennes ardéchoises. Les jeunes agriculteurs étaient là. Ils y croient, j'y crois aussi, comme les députés qui ont cosigné cet amendement. Madame la rapporteure spéciale, monsieur le ministre, nous avons vraiment besoin de votre soutien.