L'augmentation de la contribution française au budget de l'Union européenne représente un effort important pour notre pays, mais qui est – comme rappelé par notre rapporteur – largement compensé par les bénéfices que nous pouvons tirer, non seulement des fonds structurels et de la PAC, mais aussi de notre appartenance à un espace économique et politique, dont les retombées sont difficiles à évaluer, mais qui nous apporte sécurité et stabilité. Notre groupe rejoint beaucoup des propositions avancées par le rapporteur, et les points d'attention qu'il soulève dans son excellent rapport enrichi par les observations des membres de cette commission. Nous émettrons donc un vote favorable.
D'abord, il est indispensable que le budget de l'après-Brexit reste au niveau antérieur ; en conséquence il est nécessaire que les États fassent l'effort d'augmenter leurs contributions. Cela sera à la fois le marqueur de notre attachement mutuel aux institutions européennes et de notre volonté d'imprimer davantage de volontarisme à ce niveau. En ce sens, le cadre pluriannuel 2021-2027 avance de nouvelles orientations budgétaires, notamment vers la sécurité et le contrôle aux frontières. Cependant, il convient de rester particulièrement vigilant à ce que l'on n'en profite pas pour diminuer les fonds structurels et ceux alloués à la PAC, ce qui serait contre-productif. L'augmentation de la participation des États devrait pouvoir aider à agir sur tous les tableaux.
Les ressources propres de l'Union européenne sont incontestablement insuffisantes ; nous devons réfléchir à de nouvelles orientations et à de nouvelles ressources. À ce sujet, la proposition du Président de la République de doter la zone euro d'un véritable budget nous semble une orientation essentielle ; avez-vous des éléments sur l'avancée des travaux menés dans cette perspective ? Sur quelles ressources la zone euro pourrait-elle s'appuyer ?