Intervention de Marine Le Pen

Réunion du mercredi 17 octobre 2018 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

Le rapporteur me pardonnera mais il ne sera pas étonné de mes propos. C'est un peu la petite boutique des horreurs, même si ce rapport n'essaye plus de nous revendre du rêve, c'est déjà un élément plutôt positif. 21,5 milliards pour 2019, une contribution qui ne cesse d'augmenter et dont on nous annonce qu'elle va continuer à augmenter dans des proportions tout à fait spectaculaires dans le cadre des prochaines échéances pluriannuelles ; des accords de libre-échange, qui effectivement se multiplient et plombent les recettes des droits de douane et rendent, pardonnez-moi, un peu problématique toute considération écologique. On nous vend de l'environnement mais le moins que l'on puisse dire c'est que chacun s'accorde à dire aujourd'hui que les accords de libre-échange sont exactement l'inverse de la protection de l'environnement. Donc je pense qu'il y a là encore une incohérence.

Je voudrais revenir, au-delà de l'impôt européen qu'on nous annonce également et qui va évidemment continuer à plomber le pouvoir d'achat des contribuables, sur la conditionnalité des versements des fonds structurels au respect de l'État de droit. Toute la question va être de savoir qui va décider ce qu'est ou n'est pas un état de droit et ce qu'est ou ce que n'est pas une violation de l'État de droit. À propos du rapport qui vient d'être voté contre la Hongrie, on sait très bien que, très probablement, la future majorité, qui émergera après les élections européennes de juin, n'aurait pas permis de le voter. Donc on voit bien que c'est éminemment politique. J'attire votre attention sur ce déni de démocratie mais aussi sur les conséquences qu'il va avoir pour l'Europe. On a déjà fait des erreurs avec la Russie. On l'a en quelque sorte poussée vers la Chine et à aller y chercher des investissements. Savez-vous, qu'aujourd'hui, vous êtes en train de faire la même chose avec l'Italie ? L'Italie est train de négocier avec la Chine, notamment dans le cadre des routes de la soie, pour que la Chine investisse dans les infrastructures en Italie. Elle a déjà anticipé que, pour des raisons politiques, l'Union européenne refusera ou la privera des fonds dont elle pourrait bénéficier. En réalité, ce rapport, qui vise à sauver l'Union européenne, est en train de nous expliquer précisément la manière dont l'Union européenne est en train de s'effondrer et de s'autodétruire. Enfin, il est appréciable de parler des droits de l'homme et de l'influence que l'Union européenne peut avoir dans ce domaine, mais dans ces cas-là il faut arrêter de financer la Turquie à hauteur de 2 milliards.

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